Les anciens grecs avaient 3 mots pour désigner l'amour : eros, philia, agapé

Le mot grec philia signifiant amitié. Amitié est le premier sens du mot philia mais Aristote donne parfois à ce mot le sens d'amitié civique, ce sentiment d'attachement différent de l'amitié entre deux personnes, qui lient entre eux les membres d'une cité. La philia c'est la réserve de chaleur humaine, d'affectivité, d'élan et de générosité qui stimule le compagnonnage humain au sein de la Cité et cela à travers les fêtes, les plaisirs et les jeux comme à travers les épreuves."

 « Noyés dans le tourbillon du temps fou, drogués aux performances soumis à des délais professionnels intenables et une multitude d’obligations que nous nous fixons souvent nous-mêmes – nous perdons de vue l’essentiel.

Cet essentiel est pourtant là sous nos yeux à portée de mains comme des moments passés en famille ou avec des amis qui nous ressourcent et enrichissent notre vie affective. 
Mais comment reprend-on possession de son emploi du temps ? Comment se réapproprier notre temps intime, celui des pensées, des projets et des cheminements à petits pas ? Et comment ralentir sereinement sans perdre le désir d’avancer, de découvrir et d’explorer…
Notre temps personnel est fragmenté, nos journées sont formatées en objectifs de rentabilité en trajets d’un point A à un point B ou en parts de marché. Il est temps de freiner un grand coup pour réorienter nos vies vers plus de qualité, d’intensité, de bien être et de pertinence. 
Mais il faut de l’énergie pour freiner une existence « emballée » et reconquérir quelques plages de temps individuel grignoté par un temps collectif ultrarapide…Paradoxalement il est plus facile de continuer à dévaler le cours de sa vie comme une succession de tâches à accomplir le pied à fond sur la pédale d’accélération, que de décider de vivre à contre courant. Facile mais de plus en plus insupportable »
Vivre plus lentement – Pascale d’Herm – Collection : Les nouvelles utopies - 2010